• LA PROMENADE LITTERAIRE

    Membre du groupe :

    DETREZ Margaux

    GUZMAN Ambre

    → M1 ANCV

     

     

    Note d’intention du projet :

     

    Le projet trouve son origine dans la rencontre entre deux sujets de mémoires : « le livres d'artiste » et « l'espace clos et la mise en scène de l'intime dans les arts contemporains ». L'installation présentée aujourd'hui s’intéresse aux enjeux et difficultés liées à l'exposition des livres d'artistes.

     

    En 2016 dans un article intitulé « L’exposition des livres d’artistes, ou son impossibilité », l'historien d’art Jérôme Dupeyrat revenait sur la difficulté pour les galeries et musées quand à la mise en scène d’œuvres comme le livre d'artiste.

     

    À la fois medium de création et support de diffusion, les livres d'artistes apparaissent dans les années 60-70 , aux cotés d'artistes qui souhaitaient s'émanciper des modes d'expositions conventionnels régis par les Institutions et le marché de l'art. C'est un objet double, à la fois œuvre et support de sa propre exposition, ce qui le rend difficile à appréhender lors d'expositions. Pour des raisons de conservation, ils sont souvent exposées derrière une vitrine, le spectateur ne pouvant pas le manipuler se retrouve face à un livre qu'il ne peut pas lire.

     

    Nous proposons un dispositif interactif qui permettrait, lors de ces expositions, d'interagir avec le contenu du livre d'artiste exposé, tout en préservant l'objet original. Nous avons décidé de nous inspirer du travail d'Eric Watier, et de son édition Choses vues (1995-2007). Notamment, lors de son exposition Ni fait, ni à faire, en 2008 (du 22 janvier au 26 avril) au Frac Languedoc-Roussillon, à Montpellier, où il décida d'accrocher au mur, des reproduction de Choses Vues, une page une phrase. Posées les unes à coté des autres, une longue ligne blanche se dessine au milieu de la salle. L'artiste propose, avec cette mise en scène, une réflexion sur la lisibilité du livre d'artiste, et s'interroge sur la capacité de l’objet « livre » à devenir autre chose. Le livre ici, désarticulé, peut enfin être consulté, à la seul condition qu'il se sépare de sa condition de livre.

     

    Nous avons décidé pour notre projet de poursuivre la réflexion initiée par Eric Waltier, et de livrer une réinterprétation de son œuvre. Notre installation permet de découvrir une séries photographiques de paysage réalisée par l’artiste, que nous avons choisi d’associér à des descriptions orales personnelles mais à la manière d’Eric Watier.

     

    Le spectateur est invité à entrer dans un espace clos, quatre murs une porte. La pièce est sombre, les murs sont noirs. On distingue à peine les feuilles blanches suspendues au plafond. Elles sont là, à hauteurs d’yeux, comme flottant dans l'espace. 8 feuilles blanches, en référence aux 8 planches photographiques présentent dans Choses Vues. Le spectateur s'approche d'une page, un tapis sensitif au sol, déclenche un son. Une voix sans émotion commence alors à décrire un paysage, une ville déserte, un arbre, une plage. Elle annonce le numéro du groupe d'images que le spectateur s'apprête à découvrir. Créé par nos soins, le texte récité n'est pas présent dans l’œuvre originale.

     

    Le texte :

     

    Choses vues premier groupe :

    Les plages du sud.

    Une salle de restaurant vide.

    Un monument ridicule comme un monument.

    Une salle pour avec un téléviseur et des chaises vides.

     

    Choses vues deuxième groupe :

    Une rue déserte.

    Un vaste champs, entouré d’immeuble.

    Une statue de bronze dans la nature.

    Une fontaine.

     

    Choses vues troisième groupe :

    Feuille de palmier.

    La fumée s’échappant d’un feu éteint.

    Les voitures stationnées.

    Terrain vague.

     

    Choses vues quatrième groupe :

    Une station essence.

    Chemin de terre.

    Habitation au pied de la colline.

    Monument de pierre.

     

    Choses vues cinquième groupe :

    Rond point.

    La montagne.

    Paris et ses habitants en mouvements.

     

    Choses vues sixième groupe :

    Balade à vélo.

    Petit village.

    Les plages bondées du sud.

    Pont d’autoroute.

     

    Choses vues septième groupe :

    Hall de gare.

    Toiture de maisons.

    Façade d’un bâtiment.

    À l’ombre des pins.

     

    Choses vues huitième groupe :

    La baignade.

    Jardinet.

    Terrasse d’un café.

    Façade d’immeuble en béton.

     

    Lorsque le spectateur touche une feuille, une image est projetée à l'aide d'un vidéo projecteur, sur le mur en face de l'entrée (capteur capacitif). C'est l'une des planches du livre d'artiste, composée de quatre photographies en noir et blanc.

     

    LA PROMENADE LITTERAIRE

      

    Le spectateur à alors la possibilité de consulter le livre d'artiste et de visualiser son contenu. Il se déplace dans l'espace entre les pages d'un livre dématérialisé. L'installation favorise une lecture non linéaire, faisant de la découverte des feuilles, une rencontre inattendue et propre aux déplacements de chaque spectateur. L'espace clos isole l'installation du reste de l'exposition, et permet à l’œuvre d'avoir un espace dans lequel se déployer. La dimension sonore ici, créé un meilleure immersion, et place le spectateur au cœur du médium, c'est aussi une manière d'aborder la relation texte-image. Passer la porte, c'est comme entrer dans le livre, il n'y a ni jour, ni nuit, juste le temps de la découverte, d'un voyage vers votre imagination. La page blanche apparaît comme lieu de passage entre l'espace physique et l'espace imaginaire, intime. Nous avons essayer ici de créer une sensation de flânerie et un sentiment de sérendipité dans un environnement clos, une petite bulle à l'écart du monde.

     

     

    Liste du matériel :

    - 8 capteurs capacitifs

    - 8 feuille blanche format A4

    - 8 ficelle

    - 8 tapis sentitifs

    La fabrication des « tapis sensitifs » :

    - 8 carrés de mousse perforée

    - 8 feuilles d’aluminium

    - 8 feuilles de papier kraft

    - colle en bombe

    + 8 revêtements de type moquette, lino, tapis de danse, suffisamment épais pour protéger la surface et améliorer la réactivité du capteur

    - un ordinateur

    - des enceintes

    - un rétro-projecteur

     

     

     

    Schémas :

     

    LA PROMENADE LITTERAIRE

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    Le cœur du code :

     

     

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    Lorsque le spectateur touche une feuille de papier :

    Lorsque le spectateur va s’approcher de la feuille et donc du capteur capacitif, si le seuil dépasse 40, alors l’information est traitée, puis envoyée et cela déclenche l’apparition de l’image correspondant. Sur les exemples si dessus, il s’agit de l’image 3 puis de l’image 2.

     

     

    LA PROMENADE LITTERAIRE

     

     

    Lorsque le spectateur marche sur l’un des tapis :

    Lorsque le spectateur va poser le pied sur l’un des tapis sensitif, le poids, la pression exercée sur le capteur déclenche alors le son associé. Dans l’exemple ci-dessus il s’agit du texte 1.  

     

     

    Vidéo de simulation :

     

     

     

     

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