Alix Labonne et Loane Corniquet Fabre  - EVMAN L3

Notre projet a pour but de penser une manière collective de créer de la musique, avec l’aide de plusieurs corps en mouvements, sans nécessité de connaissances en solfège ou sans savoir jouer d’un instrument. 

Description

Proximifasol permet d’imaginer une création sonore grâce à plusieurs corps qui se déplacent dans un espace. Nous avons pensé ce projet comme une manière de composer musicalement ensemble, de rendre accessible ce travail tout en stimulant l’imagination et la création, tout en créant du lien entre des spectateur·ice·s qui peuvent ne pas se connaître, et en les poussant à communiquer pour essayer de créer des harmonies. C’est une expérience sonore immersive, orchestrée par le déplacement de trois personnes dans un espace, c’est une forme de composition et collaboration. De plus, les trois lumières qui dans notre installation auraient été présentes au dessus de la scène ajouteraient à cette atmosphère en s’intensifiant au fur et à mesure que chacune des notes est plus aiguë, et en s'atténuant si la note devient plus grave. Nous aimerions que cela propose un langage inédit, défini par le positionnement des corps dans l’espace, que la position dans l’espace soit une plateforme nouvelle de communication, et donc fusionner la créativité individuelle dans un collectif. C’est une expérience humaine et authentique qui invite à un nouveau mode d’expression, qui ouvre des portes sur un nouveau langage pour les participant·e·s.

Explication technique

La première et plus importante étape du projet a été de trouver comment nous allions procéder pour trouver des vsti qui auraient des instruments qui peuvent faire des notes qui se répètent, tout en n’ayant pas un trop de changements dans celles-ci. C’est à dire qu’il fallait trouver des instruments qui ont une note continue, plutôt qu’un instrument comme la guitare qui a une attaque et une fin très différentes de la note à son point fort. 

Après des recherches sur différents orgues, synthétiseurs et guitares, nous avons donc opté pour deux instruments électriques, puis une flûte qui soufflait en continu. Mais pour que cela fonctionne il fallait que la note soit relancée à une cadence régulière et rapide. Nous avons cherché comment faire en sorte que les sons soient harmonieux et qu’ils ne ressemblent pas à une corde activée très rapidement. C’est à ce moment que nous avons placé l’objet qmetro avec intervalle 1, qui allait déterminer la cadence et que nous avons décidé d’utiliser des vsti avec des sons plus électroniques. 

Nous utilisons des capteurs de proximité, des proximètres qui orchestrent toute l’installation et permettent de savoir si une personne va engendrer une note plus aiguë ou plus grave, comme dans ce schéma : 

Pour ces capteurs et la présentation en distanciel, nous utilisons des données enregistrées de capteurs mais puisque celles que nous avions à disposition étaient plutôt linéaires (les fichiers proxi_lent.txt et proxi_tres_lent.txt), nous avons modifié les fichiers textes de ces capteurs pour créer des variations et donc un sentiment plus organique dans la démonstration.

Par la suite, il a été question de régler les bonnes échelles pour que les instruments produisent des notes avec une sonorité musicale et pas trop stridentes, c’est pour cela que chaque instrument a une échelle particulière et adaptée. Par exemple, le plugin zebralette, qui a l’instrument JJ perfection à une échelle  : “scale 0 127 25 85”.

Pour les vsti, nous avons choisi la flûte du vsti nommé “Quilcom SIM-DIZI v1.002 (64).dll” ainsi que deux preset du vsti nommé “Zebralette(x64).dll” (les preset HS Amy et JJ perfection)

Nous avons écrit dans les messages plug les noms des plugins, mais pour les deux preset du Zebralette, nous n’avons pas réussi malgré nos recherches à faire en sorte que les preset puissent s’ouvrir de n’importe quel ordinateur au démarrage. Mais cela fonctionne quand même lorsque nous utilisons le patch avec nos propres ordinateurs.

La dernière étape a été la lumière et c’est grâce à Arduino et aux LEDs que nous avons lié l’intensité de ces dernières au slider défini par la proximité d’une personne dans l’espace avec un proximètre, chaque lumière de couleur différente étant reliée à l’un de ceux-ci, et donc agissant de manière synchrone avec l’un des instruments. MaxMSP envoie un string, une suite de caractères, à Arduino par son port relié à l'ordinateur puis Arduino s'occupe de séparer le string en 3 nombres entiers qu'il reconnaît grâce aux espaces entre chaque valeurs.

Répartition des tâches

Pour ce qui est du patch original nous avons travaillé ensemble dans la recherche et la construction du patch, ainsi que l’essai d’instruments et de différents vsti. Par la suite, Alix a trouvé l’idée du qmetro qui a débloqué nos problèmes, il s’est également occupé de la partie lumière et donc du arduino, et a fait la vidéo finale de présentation. Loane a fait des recherches et trouvé les vsti finaux utilisés, et a rédigé l’article.

Patch

Vidéo