• Tu étais habillé(e) comment?

    BAQUET Ornella et ROLLERI Manon

    Intention : 

    L’idée était de créer un dispositif interactif inspiré de l’exposition « What were you wearing ? » du 24 mai 2013, présentée par Dr. Wyandt-Hiebert et Ms. Brockman, invités par « Arkansas Coalition Against Sexual Assault » en Arkansas. Cette exposition montre des témoignages particuliers et singuliers de victimes d’agressions sexuelles. A la suite de celle-ci, de nombreuses autres expositions et manifestations ont émergé. Ainsi, notre projet cherche à démontrer l’absurdité sous-jacente à la question « Tu étais habillée comment ? » qui est très, voire même, trop souvent posée aux victimes d’agressions sexuelles. Leur donnant, donc, l’impression d’être en faute. 

    Notre projet est divisé en deux parties :

    -       La première consiste à montrer différents témoignages de victimes rattachés avec la photographie de leur tenue. 

    -       La seconde crée, pour l’utilisateur, une ambiance assez angoissante.

     

    La première partie reprend le principe de l’exposition et grâce à la pression sur chaque capteur bouton, l’utilisateur pourra lire les six témoignages. 

    A la fin de cette partie, une fois que les six témoignages ont été lus, la seconde partie s’enclenche. Elle est basée autour d’un mannequin de bois qui est lié à un capteur de distance. L’utilisateur est amené à approcher doucement sa main du mannequin afin de découvrir son histoire. Au fur et à mesure, différentes interventions seront affichées à l’écran et le dispositif émettra des sons stressants (composés par nous-même). Nous nous retrouverons dans le souvenir de plus en plus détaillée de l’agression sexuelle de cette personne. 

    Notre but était de montrer qu’il n’y a pas qu’un certain de type de personnes qui sont agressées. Le réel problème n’est que l’agresseur et c’est un message que l’on a encore, malheureusement, besoin de passer. Les victimes se sentent encore trop souvent honteuses et fautives. Aucune tenue ne justifie une agression sexuelle, aucun genre, aucune attitude, aucune apparence. 

     

     

     

     

    Matériel :

    -       Un ordinateur

    -       Un rétroprojecteur

    -       Une enceinte 

    -       Une carte mère 12 Ana

    -       Une interface MIDI-USB

    -       Six capteurs bouton

    -       Un capteur distance 

     

    Fonctionnement :

    Le dispositif est sur sa page d’accueil avec une certaine musique en fond sonore. L’utilisateur arrive et commence à actionner un premier bouton, ainsi, le témoignage lié à ce bouton s’affiche. L’utilisateur se tente ensuite à appuyer sur les autres boutons afin de découvrir les autres témoignages. A la fin des six témoignages, une autre page apparait et amorce la seconde partie. On y voit le mannequin de bois, et il nous parle à travers des textes écrits autour de lui. L’utilisateur est invité à s’approcher doucement du mannequin, physique, ce qui déclenche le capteur de distance. Le premier souvenir apparait entre 35cm et 21cm de distance, très peu détaillé et la musique se change et devient assez stressante. L’utilisateur comprend alors que les phrases écrites en blanc sont celles exprimées par la victime, le mannequin, et celles en rouges prononcées par l’agresseurs. Le deuxième souvenir est plus détaillé et apparait entre 20cm et 8 cm de distance, une note est ajoutée à la musique. Une troisième couleur intervient, c’est celle des phrases exprimées par une tierce, un ami de l’agresseur, un policier, une personne de la famille… Le troisième et dernier visuel affiche le souvenir en entier lorsque la main de l’utilisateur est à, au moins, 7cm d’écart avec le capteur, une autre note est ajoutée et rend la musique encore plus angoissante. A la fin, une dernière page s’affiche ; elle document sur nos sources et sur les numéros à appeler en cas de problèmes ou d’urgence. 

     

    Coeur du code :

     

    Un loadbang avec un delay qui activent l’introduction (image et son). 

    Un jit.playlist qui reçoit les données d’activation de chaque partie de ce patch afin d’envoyer les images. 

    Un playlist~ reçoit des données afin de lancer des sons selon les parties du patch activées. 

    Réception du contrôleur MIDI, remplaçant un capteur de pression, qui émettent en onebang un message pour les images et le son. 

    Un counter compte le nombre de messages déjà passé afin d’arriver au dernier pour envoyer un message pour mettre en action une image présentant la deuxième partie du patch. 

    Le mtr, actionné par le contrôleur, simule une action ressemblant à un capteur de distance qui, selon le seuil, actionne des images et du son. 

    Un autre counter reprend les activations des seuils afin de lancer à la fin de la simulation les crédits de fin (image et son).

    Tu étais habillé(e) comment?

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