Description du projet :

Il s’agit d’une installation audiovisuelle interactive, où le spectateur-acteur, par ses mouvements, fait varier les paramètres de la vidéo (luminosité, saturation, contraste).
Les capteurs sont invisibles. Ainsi, le spectateur peut d’abord être surpris par la conséquence d’un geste (lever un bras, le balancer...), puis s’amuser à produire volontairement des modifications, un fois qu’il a repéré les points dans l’espace qui les déclenchent. Il peut donc choisir d’impliquer son corps dans l’oeuvre, ou non. Si il choisit de ne pas bouger, il verra simplement défiler la vidéo sur l’écran.

Le but est l’immersion dans le rêve du chien. J’ai essayé d’imaginer à quoi pouvait rêver un chien. J’ai fait un montage en conséquence avec des images que j’ai prises. J’aurais voulu composer la bande-son, mais le temps m’a manqué. J’ai opté pour une musique de Chick Corea « the Woods » tirée de l’album The Mad Hatter, qui me semblait coller assez bien avec l’univers du rêve ainsi qu’avec le genre de couleurs vives, assez décalées, qu’on obtient lors de l’interaction.

Déroulement de l’action (cf schéma fonctionnel plus bas) :

Au lancement du patch l’état 1 se déclenche, il s’agit d’un audio de ronflement de chien. Cet état est déclenché après un délai à la fin de l’état 2 et 3, ainsi qu’à la sortie du spectateur de l’installation.

L’état 2 est lancé quand le spectateur se place au centre de la pièce face à l’écran, sur le tapis sensitif. La vidéo démarre et l’interaction peut avoir lieu. À la fin de la vidéo, c’est l’état 1 qui revient. Cependant, si la personne quitte le tapis avant la fin de la vidéo, c’est alors l’état 3 qui se déclenche. Il s’agit d’une très brève vidéo de fin. L’état 3 intervient quand la personne quitte le tapis sensitif et relance l’état 1.

Ces enchaînements sont visibles dans la vidéo de démonstration : 

- Première fois : lecture complète de la vidéo
- Deuxième fois : interruption de la vidéo par la descente du tapis sensitif.


Le Coeur du Code :

J’ai voulu que certaines captations soient très réactives, et que le spectateur arrive à délimiter les points de détection dans l’espace pour pouvoir jouer avec. J’ai donc choisi d’utiliser un interrupteur lumineux pour chaque paramètre? J’ai effectué les réglages pour que la modification soit instantanée et qu’elle dure suffisamment longtemps pour être bien perceptible.

Dans l’image ci-contre, il s’agit de celui qui déclenche une forte luminosité. J’ai donc réglé la luminosité à 6. Elle se déclenche quant le capteur détecte des données inférieures à 25, et retourne à 1 lorsque les données dépassent 60.

J’ai choisi les échelles de luminosité contraste et saturation en testant des variations et en voyant quelles valeurs étaient les plus intéressantes.

Par exemple, pour éviter des valeurs de contraste comprises entre -1 et 1, qui déclenchent des images grises, pas très intéressantes, j’ai séparé les données négatives et positives. (De -1 à -10 et de 1 à 10) (voir ci-dessous à gauche l’objet scale)

Pour la saturation, j’utilise une échelle allant de -10 à 10, mais en séparant le négatif et le positif. Ainsi, la position de ‘repos’ se rapproche de 1 (la valeur initiale) et non de 10 ou -10 qui sont extrêmes dans l’apparence. (voir ci-dessous à droite l’objet scale)