• Cacophonie

    Intitulé du projet: "Cacophonie"

    Membres du groupe: Salomé Suladze, Xixi Qu, David Martin

    L3 EVMAN S1 G1

    L’installation Cacophonie est un dispositif musical de tapis interactif pouvant s’apparenter à une machine infernale, le son du piano, égide de la musique classique, est transposé sous les pieds du spectateur, comme un vulgaire tapis. Le terme cacophonie tient ces racines de la Grèce antique avec kakophonia, de kakos (« mauvais ») et phoni (« voix », « son »). Il traduit une dissonance phonique dans une musique. L’installation cacophonie pourrait s’inscrire dans le champ de la musique expérimentale en suggérant une remise cause la beauté musicale et de certains principes musicaux.

    Nous utilisons l’outil de développement créatif Processing afin de créer un programme qui va lire en temps réel, à travers une interface midi, les données d’un tapis interactif pour jouer des notes de piano. Les compositions sont éphémères et uniques.   

     

    Machine à état

    Cacophonie

    1e phase    Lors du lancement, une attribution aléatoire de note est effectuée
          
    2e phase    Les notes sont fixes (lors du placement). Un enregistrement de la composition en cours. 8 notes; 1 zone ‘silence’, 1 zone ‘diminution du son’ Si le spectateur appuie sur la zone ‘silence’ tout le son s'arrête, lorsqu'il est sur cette zone il y a le silence, quand il appuie après sur la zone ‘note’ tous les sons précédents s’active de nouveau.

    3e phase     Lorsqu’il n’y a plus de pieds posés sur le tapis, le son s'arrête et nous avons le retour à la phase 1.

    La marche sur le tapis donne comme résultat une musique créée par la prise aléatoire des notes de la gamme de do majeur. Nous recevons ainsi les dissonances, les répétitions obtenus par des notes enchainées. Il n’y a pas de possibilité d’obtenir un accord, les notes se suivent. Il y a un petit décalage même si la personne appuie sur deux cases en même temps. Nous avons utilisé l’enregistrement de notes prolongées satisfaisant la beauté d’une mélodie malgré ses nombreuses dissonances. Finalement toutes les notes ne se coupent pas brusquement, elles se suivent l’une à l’autre et se répètent. La mélodie tourne ainsi en boucle, si le visiteur introduit encore une note, cette dernière sera ajoutée à la mélodie précédente et sera à chaque fois répétée.

     

    Photo du dispositif

    Cacophonie

     

    Liste du matériel

    Un tapis sensitif 16 zones, des nappes, deux cartes périphériques dédiées à la captation du tapis ainsi que sa carte principale, une interface midi/usb et bien sûr un ordinateur avec processing et des haut-parleurs

     

    Œuvres de référence


    Notre expérimentation se réfère aux recherches du mouvement de la musique minimaliste du XX siècle qui fait appel à la répétition et au mélange de belles sonorités avec du bruit. Il faut noter également la tendance de la recherche du hasard, comme la musique aléatoire développée à la deuxième moitié du XX siècle.
    Nous aimerons citer deux œuvres de références, qui a nourri notre idée, Music of changes (1951) de John Cage et Phrygian gates (1978) de Adams. Cette dernière est une œuvre musicale pour piano qui se base sur beaucoup de répétitions surtout  dans son ouverture. Le minimalisme dans la mélodie, c’est-à-dire la prise de quelques notes uniquement et leur arrangement nous oblige de faire attention à chaque note. Nous percevons la beauté, la nervosité et le rythme de la répétition. Les répétitions vont se complexifier avec l’accumulation de plusieurs sons, vers une mélodie plus bruyante, qui est suivie d’une partie plus apaisante et calme de temps en temps. En ce qui concerne L’œuvre de John Cage Music of changes, elle se base sur beaucoup de dissonances, y compris les éléments du hasard, les mélodies non-continues et coupée par des pauses. Nous y percevons une forte alternance du silence et de la sonorité.

    Notre projet se diffère de ces œuvres-là par l’absence de toutes les règles de composition musicale, mais se nourrit de cette idée de création d’une mélodie dissonante, non linéaire, infernale et répétitive mais où est présent malgré tout la beauté des notes. Le passage du son minimal vers le son infernal, c’est à dire vers le bruit.

    Vidéo

    « TrollBoxVirtual Melody »

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 28 Janvier 2018 à 14:50

    C'est un projet intéressant dans le contexte des musiques de la deuxième moitié du 20e siècle et qui justement, avec ses rythmes et ses dissonances sonne bien.

    Le choix de la distribution aléatoire de notes vous permet d'avoir à la fois une grande variabilité sur la durée et d'éviter de surcharger le spectateur, en limitant l'exploration des boucles à quelques notes à la fois.

    Le dispositif fonctionne fort bien.

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